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  • De quarante et un à quarante-deux...

    Françoise Malaval s’en est allée le 21 octobre 2016. Jusqu’à la toute fin de ses forces, elle a travaillé à son projet de peindre les bouddhas qu’elle avait vus et admirés au cours de ses voyages… « Mes 1000 bouddhas », disait-elle. Le quarante et unième, présenté ici, était presque achevé quand Françoise a dû déposer une dernière fois ses pinceaux et ses crayons.

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    C’est lorsque la maladie a semblé ne pas vouloir se laisser juguler que Françoise a entrepris ce travail tout autant artistique que méditatif. C’était là sa façon de mener son combat avec courage, sa façon aussi de poursuivre son œuvre avec toujours cette même passion pour l’Asie. Un courage admirable, mais aussi une générosité immense : au verso de chacun des bouddhas, on trouve une dédicace particulière écrite au crayon gris. Ses bouddhas, Françoise les a dédiés à tous ceux qui souffrent sur cette terre, êtres humains et animaux, y compris ceux qui nous paraissent les plus insignifiants. Pour comprendre véritablement la compassion qui animait Françoise, il faut savoir que dans chacune de ses dédicaces elle avait aussi une pensée pour tous ceux qui, par ignorance, par aveuglement, ou à cause de leur pathologie, génèrent de la souffrance chez les autres.

    Un quarante et unième bouddha donc plein de compassion. Troublante révélation, j’ai appris depuis que dans la tradition bouddhiste on évoque souvent les « quarante-deux bouddhas » puisque le bouddha historique Sakyamuni n’est qu’un parmi d’autres. J’ignore si Françoise en connaissait le nombre, mais je suis sûr désormais qu’elle s’en est allée directement trouver le quarante-deuxième afin d’en faire le portrait au plus près.

     

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    Parmi ceux qui ont aimé Françoise, nous sommes quelques-uns qui souhaitons continuer à faire vivre ses œuvres, mais aussi faire découvrir d’autres pans de son travail demeurés inédits. Dans quelque temps, l’Association Françoise Malaval Imagière verra le jour. Il sera bien entendu question en tout premier lieu d’exposer ses 41 bouddhas. Nous vous tiendrons rapidement informés de la suite donnée à ce projet.

     

    Patrice Favaro

    2 janvier 2017