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  • DEPART

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    Fin de cette saison à Bangalore, dernière image. C’est le départ et le retour dans les montagnes du Queyras.

     

     

     

     

     

  • BAIGNADE

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    Bain rafraîchissant et immersion dans la Cauvery. Peu importe que l’eau soit sale et polluée, c’est une rivière sacrée...

  • SUR LA CAUVERY

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    Retour au Karnataka. Non loin de la ville de Mysore, sur la Cauvery, rivière sacrée pour les hindous. On peut embarquer, pour une promenade d’agrément, sur d’étranges barques circulaires, sortes de paniers tressés géants. Au milieu de la rivière, le batelier à l’aide de sa rame, fait tourner l’embarcation sur elle-même comme un manège, c’est la grande attraction .

  • LA SURVIE DES PULAVAR

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    Les temps sont donc durs pour les Pulavar, artistes du théâtre d’ombres Tolpava Koothu. Pour vivre, ils ont tous des métiers : postier, conducteur d’autorickshaw, paysan... Seul Ramachandran Pulavar, détenteur de la tradition,se consacre entièrement à son art. Alors, pour vivre un peu mieux, il vend des marionnettes et des CD aux visiteurs. Et, il prépare un spectacle « profane » sur le Mahatma Gandhi, spectacle qui tournera entre autres dans les écoles, dans les centres culturels et, il l’espère à l’étranger. Une autre manière d’instruire les gens.

    Pour tout contact  ( en anglais): puppetry@kerala-india

  • PERSONNE!

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    Je reviens donc sur cette nuit de spectacle de Tolpava Koothu des Pulavar dans un village retiré du Kerala. Tout débute par un rituel mené par l’Oracle du village dans le temple. Nous y avons assisté dehors, en regardant par la porte ouverte (en tant que non-hindous, nous ne pouvons pénétrer dans le temple). Puis, l’Oracle va avec la flamme dans le castelet, à 50 m en face du temple pour allumer les lampes à huile qui vont éclairer l’écran. La représentation peut alors commencer et durera toute la nuit. Nous y assistons pour partie à l’intérieur, derrière l’écran.

    Chose incroyable à laquelle nous ne nous attendions absolument pas : il n’y a AUCUN spectateur pour suivre l’épisode du Ramayana conté par les chants et les poupées ! Pas un, pas deux...PERSONNE... Ainsi va la vie : il n’y a pas si longtemps, tout le village était là pour participer au rituel, écouter et regarder – le Tolpava Koothu servait aussi à éduquer et à édifier les gens dans tous les domaines de la vie-. Maintenant, comme partout, tout le monde est devant la télévision. Nous sommes émus, bouleversés, infiniment tristes. Le Tolpava Koothu est en train de mourir.

  • LES PULAVAR (SUITE) LES TEMPS CHANGENT

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    Les Pulavar fabriquent leurs marionnettes avec de la peau de chèvre ou de buffle pour les plus grandes. Autrefois, c’était de la peau de daim. Pour manipuler du cuir, ce qui est impur d’un point de vue hindou, leur caste est basse.

    Ramachandran dessine les silhouettes mais c’est sa femme et une employée qui assurent la fabrication. C’est un fait nouveau : il n’y a pas si longtemps, celle-ci, comme le reste, était réservée aux seuls hommes.

    Autre signe de changement : nous avons assisté à une nuit de représentation dans un village reculé. Nous étions avec les artistes à l’intérieur du théâtre. Encore très récemment, en tant que femme, l’accès derrière la toile m’aurait été formellement interdit. Je reviendrai dans ma prochaine note sur cette étrange nuit de représentation.

  • LES "PULAVAR"

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    Les Pulavar du Kerala ont pour fonction de raconter, en théâtre d’ombre, l’épopée du Ramayana. Il s’agit de représentations religieuses données dans des castelets réservés à cet effet, construits face aux temples de Badhrakali. Ces spectacles, commandés et financés la plupart du temps par des particuliers (pour divers motifs : nouvelle construction, naissance,démarrage d’un nouveau business etc.) durent toute la nuit. Les acteurs-montreurs ( seulement des hommes) récitent et chantent l’épopée ( en tamoul, langue du Tamil Nadu !) qu’ils ont apprise par cœur dès leur plus jeune âge. Le texte, en garde de Ramachandran Pulavar, détenteur de la tradition, est conservé dans un fort ancien livre en feuilles de palme.